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10 ème article :

Ce soir au coin du feu, je souhaite écrire sur le thème du lien que nous pouvons avoir avec les autres quand nous sommes une personne sensible. Comment être en relation de façon agréable pour tout le monde ? Quelle est l’attitude qui favorise bien un échange sain qui permet aux deux personnes de se sentir bien ? Comment se positionner quand l’autre vit un challenge difficile ?

1) Ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est à toi :

En tant que personne sensible, nous avons tendance à vivre les émotions de l’autre et sa vie à sa place. En effet, ressentant son monde, ses émotions et ses peurs, il peut être dur de ne pas prendre ce qui appartient à l’autre. C’est si proche de nous. Pourtant, cela ne nous appartient pas. Nous ne pouvons pas déposséder l’autre de son histoire et de ce qu’il a à vivre.

 

Se changer soi est déjà un gros défit.

L’évolution de l’autre lui appartient et ne nous concerne pas. De plus, parfois, l’autre ne nous a rien demandé et nous nous chargeons d’un poids inutile. Je ne peux faire des travaux dans une maison qui n’est pas à moi. Chacun a une histoire à vivre et nos histoires ne sont pas les mêmes. Elles ne peuvent se superposer au risque de se perdre et de ne pas réaliser ce que nous avons à accomplir ici. De plus, nous ne sommes pas là pour prendre les challenges de l’autre. Nous avons à nous occuper de nos propres challenges ! Et c’est déjà du travail !

2) Apprendre à se protéger :

Sentir ou sont nos limites, savoir dire stop est fondamental. Notre énergie et notre envie de vivre sont précieuses. Nous avons à en prendre soin. C’est nous qui connaissons nos limites, nos besoins et ou se situe notre équilibre. Notre bien-être est important.

 

Les signaux d’alarme du livre d’autodéfense « Non c’est non  » d’Irène Zeilinger

nous informent quand nos limites sont dépassées. Ce sont des réactions physiques, émotionnelles et psychiques qui se déclenchent quand nos limites sont dépassées. (Ce livre est téléchargeable gratuitement sur internet !) Nous pouvons apprendre à poser nos limites grâce à ce livre.

 

Quand nous posons nos limites dans une relation

ou l’autre ne cherche pas à nous blesser, nous lui donnons la possibilité de conserver la responsabilité de son challenge. Nous montrons que nous ne pouvons pas nous charger de la sorte. Nous sommes sincères et humains. C’est un respect de soi et de l’autre. Cela peut renforcer la relation.

3) Traverser ses émotions :

En tant que personne sensible, nous avons besoin de prendre le temps de traverser nos émotions et comprendre ce qui résonne en nous. Il arrive que nous nous chargions de quelque chose de lourd qui ne nous appartient pas. Alors il est temps de se décharger par exemple avec du sport en nature, de la méditation, de l’écriture ou ce qui nous aide. Garder en soi n’aide pas à se sentir léger.

 

Évacuer

cela nous offre un nouveau départ pour que la prochaine fois, nous puissions tenter ne pas nous charger. Rester ancré et solide plutôt que de prendre le challenge de l’autre l’aidera mieux d’ailleurs.

4) Être en relation d’aide :

Si l’autre nous demande une écoute, nous pouvons nous servir de notre empathie pour le comprendre et l’aider. Afin d’aider une personne au mieux, l’important est de ne pas projeter ses propres peurs et challenges sur l’autre. Il est essentiel d’offrir une écoute de qualité, d’aider l’autre à prendre du recul et à dédramatiser sans minimiser ses ressentis.

 

La communication non violente

est passionnante à apprendre ou à développer et les vidéos d’Isabelle Padovani sur youtube sont bien complètes sur ce sujet ! Je choisis de rester dans mon monde tout en offrant de l’empathie à l’autre. Je donne des outils à la personne plutôt que de prendre ses challenges en moi. Ainsi, au lieu de lui offrir du poisson comme dit le proverbe, en lui donnant des outils, je lui apprends à pêcher.

 

Alors elle s’autonomise.

Cela lui donne des forces et je garde les miennes pour ma vie et pour cette aide que j’apporte. Chaque personne donne et reçoit de l’énergie de façon assez équilibrée. Dans le cas d’un proche, cela peut être plus difficile mais je pense que nous pouvons garder tout cela en tête. Nous l’aiderons si nous pouvons garder le cap et rester centré et ancré. Ainsi, notre amarre est solide. Il a besoin d’une main qui lui redonne courage !

En résumé :

Je laisse à l’autre ce qui lui appartient
Je reste centrée
Je traverse mes émotions
j’apporte une aide si je le veux, si l’autre me l’a demandé et en restant moi

Astuces :

Travailler la pleine conscience
Méditer
Travailler l’ancrage via un art martial par exemple
Faire des visualisations de protection
Faire les petits bonhommes allumettes avec la vidéo ci-dessous en deux parties de Jacques Martel. Ceci est un exercice qui permet de couper les liens de dépendance et d’attachement vécus avec une personne et de garder les liens sains.

https://www.youtube.com/watch?v=aEgNZKZ76Kw

A lire en lien cet article 🙂

Faire le ménage !

Anne-élise Robert