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15ème article :

En ce soir sur la côte d’Azur, j’aimerais écrire sur la communication entre les personnes. Comment puis-je agir quand je suis impliquée émotionnellement ? Comment dire à l’autre ce que je ressens, qu’il puisse l’entendre s’il le souhaite et l’accueillir ?

Quelle est une des méthodes qui passe plutôt bien pour faire comprendre mon message à l’autre ? Qu’est qui est le plus important en communication ? Je sais ce qui ne marche pas, maintenant je vais essayer ce qui peut marcher mieux !

1) Je communique en Je :

L’important quand je ressens une difficulté dans la relation avec autrui et de parler en mon nom. J’exprime mes ressentis de façon claire sans accuser l’autre de ce que je ressens.

Connaitre ses blessures :

Je sais que bien souvent, l’autre appuie sur mes boutons émotionnels sans le faire exprès et je me sens mal. Si je suis blessée, c’est parfois parce que ma blessure n’est pas guérie. Je peux consulter un praticien en régulation émotionnelle Tipi afin de ne plus être en réaction émotionnelle face à ma vie.

Le livre de Lise Bourbeau

« Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même » est très intéressant sur le sujet. L’auteure nous explique que nous avons des blessures et que nous employons des masques croyant nous protéger. Dans ces moments là, nous ne sommes plus libres, nous ne sommes plus nous-mêmes mais dans notre blessure.

Les cinq blessures sont le rejet (masque du fuyant), l’abandon (masque du dépendant), l’humiliation (masque du masochiste), la trahison (masque du contrôlant) et l’injustice (masque du rigide). Il est utile de sentir quand nous sommes nous et quand nous sommes dans notre blessure. Observer si je suis en train de mettre un masque parce que je me sens blessée m’aide à savoir ou j’en suis.

Ainsi, en bienveillance nous pouvons nous donner de l’empathie pour cette part de nous qui souffre puis revenir dans notre réalité d’aujourd’hui.

2) J’utilise l’empathie :

L’empathie est la capacité à se relier à l’autre depuis le cœur et à mesurer ce qui est vivant pour lui… Nous restons distinct de l’autre, nous ne nous mélangeons pas à lui… Nous tentons d’identifier et de mesurer ses émotions et de se relier à quelle aspiration il aspire tant à vivre lorsqu’il ressent ce qu’il ressent.

Ici je pense que se trouve une clef primordiale. En effet, quand nous souffrons et que nous sommes rejoints dans notre difficulté, que nous nous sentons compris, accueillis, acceptés et écoutés, il peut être plus facile de passer ensuite à autre chose.

Un exemple avec un enfant :

Il a mal et je lui dit « ce n’est rien ». Il y a plusieurs possibilités. Soit il pleure encore plus fort et il perd confiance en moi, en lui, en la vie et en les autres. Soit, au bout d’un certain temps, il finira par se prostrer et se coupera de son ressenti. Ceci est grave pour qu’il puisse cultiver son bonheur de chaque jour et connaître ce qu’il aime, ses limites et qui il est.

Aussi, utiliser l’empathie pour soi-même et avec les autres est la première étape en communication pour se rejoindre soi et rejoindre l’autre dans ce qu’il vit. Une personne qui se sent rejointe est directement plus ouverte et plus prête à entendre ce que vous avez à lui dire. L’empathie rassemble les êtres, elle met du baume au cœur à la souffrance physique, mentale et émotionnelle.

Elle berce les âmes, elle encourage l’espoir, elle ouvre des possibilités. Elle est amour. Elle cajole les parts en nous qui souffrent et quoi de mieux afin de guérir ?

3) J’utilise la Communication bienveillante :

Comment faire ?

Quand j’échange, je nomme les observations (faits concrets) qui contribuent ou non à mon bien être par exemple « lorsque je vois, j’entends, je me rappelle … ». Je dis ensuite comment je me sens en relation avec ces faits. « Je me sens … ». Puis je dis les besoins qui sont à l’origine de mes sentiments : « Parce que j’ai besoin de… » J’exprime ensuite clairement la demande qui pourrait contribuer à mon bien être, sans exigence. « … » Donc les actions concrètes, réalisables en langage affirmatif, que je voudrais voir entreprises, dans l’instant présent. « Et je souhaiterais… » « Es-tu d’accord de … ? »

Quand l’autre s’exprime de cette façon,

j’utilise le même procédé en remplaçant le « je » par le « tu » et je reformules son message. « Quand tu entends …, tu te sens comme … parce que tu as besoin de … es-ce bien ça ? Et maintenant aimerais-tu … ? »

Isabelle Padovani avec ces vidéos est une pédagogue passionnante sur tout cela sur you tube et vous pouvez lire aussi l’excellent livre de Marshall Rosenberg « Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs » pour vous familiariser avec cette communication.

4) Je dis mon message une seule fois :

Après avoir débuté avec de l’empathie, je peux si je sens que l’autre est ouvert à la remise en question lui dire ce que je pense de façon brève et bienveillante. En effet, il n’est pas toujours facile d’entendre certaines choses et la façon de le dire compte. Nous pouvons laisser mûrir ensuite chez l’autre la réflexion. L’important est de sentir ou l’autre en est.

Savoir aussi ou nous en sommes nous

Si cela nous déclenche de fortes émotions, pouvoir accueillir cela avec une séance de régulation émotionnelle Tipi ou une autre méthode. Être en tendresse avec ce qui naît dans la réalité que nous vivons. Observez si soi et/ou l’autre est entrain de rejouer une scène de son passé. Sentir si ce qui se passe est vraiment en rapport avec ce que nous vivons la.

De plus, je garde en conscience la bienveillance et la tendresse envers moi-même et envers l’autre autant que possible. L’humain peut apprendre beaucoup de choses aussi je mise sur ma capacité à apprendre à communiquer de façon plus constructive et efficace. Je sais que je progresserais vers mon but jour après jour.

Avec mes proches

Cela pourra être parfois plus difficile aussi je « m’entraîne » d’abord avec des personnes ou je me sens moins impliquée. Puis, j’augmente le challenge. Mon but est de communiquer au mieux avec mes proches, déployer l’amour que j’ai pour eux et aussi dans nos échanges quotidiens.

En résumé :

Débuter avec de l’empathie pour soi et pour l’autre
Parler en mon nom
Apprendre ou approfondir la communication bienveillante
Dire mon avis une seule fois puis laisser mûrir l’autre à son rythme !
Je vais voir un praticien en régulation émotionnelle Tipi pour m’aider

Astuces :

Je pose l’intention d’améliorer ma communication
J’investis dans un stage en Communication bienveillante
Je me donne de l’empathie tout d’abord à moi-même pour ensuite mieux en donner à l’autre

Peinture par Florence Launay

Facebook : Galerie les Pouces-Pieds à Dinard

La musique de Yann Tiersen m’a accompagné pour rédiger cet article

plus d’infos sur www.anneeliserobert.com

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Anne-élise Robert